Un exemple d’introduction pour une dissertation sur le bonheur.
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Dépend-il de nous d’être heureux ?
Il y a des gens dont le malheur semble mérité. Leur conduite, leurs choix de vie les ont mis dans des situations difficiles, douloureuses, parfois même dramatiques. Et chacun de déplorer qu’ils aient « fait leur propre malheur ». Ils sont responsables de ce qui leur arrive ! Ils ont fait les mauvais choix ! Qui a bu… choisi la délinquance … ou simplement le mauvais conjoint…
Affirmer que l’on peut « faire son malheur » est-ce du même coup reconnaitre implicitement que l’on peut « faire son bonheur » ? Serions-nous alors maîtres de notre destin ?
Dépend-il de nous d’être heureux ?
Par son étymologie, le bonheur (de « bon » et « heur ») renvoie à l’idée de hasard. Serait heureux celui qui a de la chance. La volonté semble, en effet, être bien insuffisante pour nous prémunir contre les coups du sort. Ne sommes-nous pas impuissants au regard des hasards de la vie dont notre bonheur dépend ?
Mais ce point de vue fataliste se heurte à l’idée d’une liberté humaine. Le bonheur ne peut-il pas être produit par notre action, notre capacité à faire évoluer la situation en notre faveur ? Serions-nous les « artisans » de notre bonheur ? Plus encore ne pouvons-nous pas être heureux même si nous ne parvenons pas à modifier notre sort ? Car le bonheur consiste à « se sentir heureux » et se trouve donc davantage dans l’état d’esprit adopté que dans les évènements vécus. Comment accéder à ce sentiment de plénitude quand la réalité est difficile ?
Spontanément on associe le bonheur aux hasards de la vie, à des éléments extérieurs incontrôlables.
Mais ne pouvons-nous pas maîtriser nos existences, agir afin d’obtenir la satisfaction ?
Plus encore, n’est-il pas possible d’être heureux, alors même que les évènements nous sont défavorables ?
